Séminaire/atelier after empire:melancholia or convivial culture? 31.01 – 01.02.2017 (Bruxelles)

Je relaie ici un événement exceptionnel coordonné par Peggy Pierrot et qui prendra place à Bruxelles les 31 janvier et 1er février 2017 au sein de l’Ecole de Recherche Graphique (ERG).

J’ai l’immense plaisir (enthousiasme non feint) de participer à cet événement à la fois en tant que participant, puisque je serai présent durant les deux jours pour assister aux divers moments d’une programmation extrêmement dense (je vous invite à aller farfouiller sur le site de l’ERG), et en tant qu’intervenant, puisque je suis convié à animer une conférence. Ce workshop est construit, vous l’avez compris en lisant le titre « after empire:melancholia or convivial culture? », autour des propositions de Paul Gilroy, un des principaux penseurs des études et théories postcoloniales. Mais le plus extraordinaire c’est qu’il sera présent, non seulement pour un échange avec le public et les intervenant.e.s, mais aussi pour une conférence visuelle et sonore « Bass Cultures:Musique noire dans la re-formation de la Grande-Bretagne de 1968 à nos jours » et ce sera à BOZAR, centre d’art bruxellois bien connu.

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Inutile de dire que je suis absolument enthousiaste à l’idée de participer à ce workshop en si bonne compagnie, d’autant qu’il y aura également Amandine Gay, parmi de nombreux.ses autres intervenant.e.s.

Ma conférence est pompeusement intitulée « Mélancolies super-héroïques. Reconfigurations postcoloniales de la blanchité dans les comics US » parce que comme je suis censé être un peu universitaire il fallait que je fasse un effort. Cela dit, je serai comme d’habitude limpide comme l’eau de roche. Je questionnerai l’articulation entre une certaine « esthétique de la mélancolie et de la crise » et les reconfigurations postcoloniales des masculinités blanches à travers l’exemple tiré des comics US de super-héros – avec une attention particulière au moment post 11-Septembre et à ses conséquences dans l’univers des comics. En proposant un travail de déconstruction des représentations dominantes, je me concentrerai principalement sur les super-héros mainstream suivants : Wolverine (en particulier la série récente Old Man Logan), Daredevil, Batman, Superman et Doc Savage. Je complèterai mon propos par une succincte évocation historique des super-héros et super-héroïnes non-blanc.he.s (notamment la relance en 2016 du titre Black Panther avec l’écrivain Ta-Nehisi Coates au scénario) et par des pistes de réflexion sur les impasses ou à l’inverse les possibilités critiques et subversives des productions alternatives (de l’exotisme postcolonial ironique du Tom Strong d’Alan Moore en passant par Bitch Planet ou Lady Mechanika pour un questionnement sur les ambiguïtés politiques de la vogue steampunk).

Si vous êtes dans les parages ou si vous avez la possibilité (le temps et l’argent) de vous déplacer jusqu’à Bruxelles, n’hésitez pas, on va se régaler.

 

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